Musée virtuel du Canada
Jardin botanique de Montréal 
Centre d’étude de la forêt

Transcription du clip vidéo L'envers du décor

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Photo de Céline Arseneault, coordonnatrice de l'exposition virtuelle Au Coeur de l'arbre, dans l'Arboretum du Jardin botanique de Montréal

© Jardin botanique de Montréal
Céline Arseneault

Bonjour, je m'appelle Céline Arseneault, je suis botaniste au Jardin botanique et je suis coordonnatrice de l'exposition virtuelle Au coeur de l'arbre.

Aujourd'hui, je désire vous présenter l'envers du décor de l'Arboretum,
vous expliquer qu'est-ce qui distingue un Arboretum d'un grand parc peuplé d'arbres.

Pour ce faire, je vais vous présenter les acteurs de l'Arboretum, ceux qui gèrent les collections, qui les entretiennent et qui les interprètent. Vous m'suivez?

Photo de Céline Arseneault, coordonnatrice de l'exposition virtuelle Au Coeur de l'arbre, devant un plan du Jardin botanique de Montréal

© Jardin botanique de Montréal
Un plan original du Jardin botanique, dessiné par Henri Teuscher

On est devant un plan original du Jardin botanique, un plan 1938 dessiné par Henri Teuscher, premier conservateur du Jardin et architecte paysagiste.

Dès 1931, lors de la création officielle du jardin, on avait des arbres qu'on a plantés graduellement vers le nord.

Mais ce n'est qu'en 1970 qu'on développa la partie nord de l'Arboretum, créant ainsi officiellement l'Arboretum dans une ancienne carrière.

- Bonjour Stéphane.
- Bonjour Céline.
- Stéphane Bailleul, tu es le botaniste responsable de la gestion des collections de plantes vivantes.

- Alors, c'est dès l'acquisition d'une plante que cette plante devient un objet de collection pour le Jardin botanique.
- Oui effectivement Céline, dès qu'un nouvel arbre arrive au Jardin on s'assure que le taxon répond à nos critères, tel que défini dans notre politique d'acquisition des végétaux.
Par exemple, on va favoriser surtout, les espèces plutôt que les cultivars par exemple.
On favorise aussi du matériel dont l'origine en milieu naturel est connue par rapport à du matériel cultivé.
Aussi, on veut s'assurer que nos importations d'arbres respectent les règlements et les lois du Canada.

- Lorsqu'on acquiert une plante, comment est-ce qu'on le fait? Comment le Jardin obtient-il ces arbres ?
- Okay, ben y'a plusieurs manières d'obtenir des arbres, par exemple, dans le cas d'espèces indigènes,
on va généralement favoriser la récolte ou soit la semence ou de boutures directement en milieu naturel.
Le Jardin fait aussi partie d'un vaste réseau international d'échanges de semences,
et ceci nous permet d'avoir accès à plein d'espèces d'arbres d'un peu partout à travers le monde.

Photo de Céline Arseneault, coordonnatrice de l'exposition virtuelle Au Coeur de l'arbre et de Renée Gaudette, assistante-botaniste au Jardin

© Jardin botanique de Montréal
Renée Gaudette, assistante-botaniste au Jardin botanique de Montréal

- Alors , on va aller rencontrer Renée, Bonjour Renée.

- Bonjour Céline.
- Renée Gaudette, tu es assistante-botaniste dans l'équipe de Stéphane et c'est toi qui a la tâche de documenter chaque plante qui arrive au Jardin.
- Oui.

Alors ici, par exemple, on a un frêne qui nous provient d'Allemagne, alors c'qu'on doit faire quand nos semences arrivent, on a nos p'tits sachets qui arrivent et on doit les entrer dans notre banque de données et on va lui attribuer un nom.

- Un nom ?
- Qui est un chiffre en fin de compte, et ce numéro là va le va suivre, la plante tout au long de sa vie dans le Jardin.
Et, on va prendre toutes sortes de renseignements qui nous ont été donnés sur cette plante-là,
d'où elle provient, quelle quantité on a...
et on va faire des étiquettes et des plaquettes pour faire en sorte que ce soit toujours associé à la plante et que ça s'perde pas.

- Alors Renée, on est rendues dans l'Arboretum et puis cet arbre a déjà son étiquette d'identification,
avec son numéro d'accession, son numéro d'inventaire et son nom latin.
Mais on doit poser l'étiquette, la plaquette pour le public.
- Oui.
-Alors comment est-ce qu'on pose ?
- Et voilà !


- Alors, on est maintenant dans l'Arboretum avec Michel Guérette, qui l'horticulteur responsable de l'Arboretum. Salut Michel.
- Bonjour Céline.
- Michel, c'est à toi que revient la responsabilité de planifier le développement des collections, savoir où les arbres vont être plantés, ensuite les entretenir, les tailler. Alors, dis-moi entre autre comment est-ce que tu décides où tu vas planter un arbre?

- Bon, l'Arboretum est divisé en collections, alors c'est sûr que les chênes vont aller avec les chênes.
Ensuite on va choisir sur le terrain, on va regarder voir, on sait qu'un chêne a besoin de drainage, alors je l'planterai pas dans une baissière, alors c'est des p'tites sélections comme ça.

Ensuite, ce qui est important c'est d'y assurer qu'il va avoir la place pour croître, sans trop d'interventions humaines, pour que chaque arbre puisse exprimer sa génétique, sa forme, s'il va être globulaire ou élancé.
Donc, c'est ça qui détermine le choix de l'emplacement dans l'Arboretum.

- Est-ce que tu plantes beaucoup d'arbres par année ?
-Environ 150.
- D'accord.
- Une fois que les étiquettes d'inventaire et les plaquettes d'identification sont posées sur chaque arbre,
le défi c'est aussi d'interpréter tout le savoir qui se trouve dans l'Arboretum.
Une façon pour faire découvrir aux visiteurs l'immense étendue de l'Arboretum c'est de leur offrir des ateliers et des visites guidées que l'équipe d'animation du Jardin ainsi que Les Amis du Jardin proposent aux visiteurs.


Alors, je suis avec Monique Poissant qui est guide bénévole depuis 3 ans. Bonjour Monique.
- Bonjour.
- Alors toi qu'est-ce qui te motive le plus à guider dans l'Arboretum ?
- L'Arboretum c'est, le défi c'est de présenter presque la moitié sinon un peu plus que la moitié du Jardin botanique à des visiteurs.
J'aime aborder l'Arboretum par son côté historique, de quoi avait l'air le site avant et de présenter aussi des p'tites histoires d'arbres.

Alors le métaséquoia, qui est tout cuivré à c'temps ci d'l'année, qui est très beau et qui va perdre ses épines, ses feuilles bientôt, c'est que je l'ai présenté comme arbre fossile, et le type était un passionné de fossiles qui vient régulièrement sur le site du Jardin parce que sur les murets de l'ancienne carrière, on en trouve semble-t-il.
- D'accord.
- Ou présenter un érable à sucre à un visiteur étranger, ça c'est le, les yeux s'allument.



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